
Alcool au volant : quelles sont les sanctions encourues en 2025 ?
Pourquoi le risque reste élevé aujourd’hui ? En 2025, malgré les avancées techniques et les campagnes de sensibilisation, l’alcool au volant demeure l’un des principaux facteurs d’accidents mortels en France.
Et pour cause, l’ivresse diminue les réflexes, dégrade la concentration, altère la perception des distances et réduit le champ de vision, multipliant subitement les probabilités d’accident grave. L’alcool rend également plus difficile l’adaptation à la lumière (sortie de tunnel par exemple), diminue la perception du danger et fait prendre plus de risques que de coutume.
Les chiffres officiels le confirment : environ 30 % des accidents mortels sont toujours liés à une alcoolémie excessive, et les jeunes conducteurs de 18 à 24 ans sont quatre fois plus exposés en cas d’alcoolémie positive que les conducteurs expérimentés.
En 2023, près de 8 millions de contrôles routiers ont été effectués, révélant un taux de positivité de 3,1 % lors des dépistages préventifs, atteignant 10,2 % après accident. (Sources : Observatoire national interministériel de la sécurité routière , 2023)
Ces données illustrent l’ampleur et la persistance des comportements à risque liés à l’alcool au volant.
Dans cet article, nous ferons un tour d’horizon des seuils appliquées et des sanctions encourues à date. Nous vous partagerons aussi tous nos conseils pour prévenir au mieux les risques et responsabiliser plus le fait de conduire un véhicule.
Taux d’alcoolémie autorisé en 2025 : les seuils à respecter

En France, la réglementation en vigueur en 2025 distingue deux niveaux de tolérance selon le type de conducteur.
Pour les conducteurs expérimentés, la limite légale est fixée à 0,5 gramme d’alcool par litre de sang, soit 0,25 mg par litre d’air expiré.
En revanche, les jeunes conducteurs, titulaires d’un permis probatoire depuis moins de trois ans (ou deux ans en cas de conduite accompagnée), doivent respecter un seuil beaucoup plus strict de 0,2 gramme par litre de sang, équivalant à 0,10 mg par litre d’air expiré. Concrètement, ce seuil très bas impose une abstinence totale d’alcool avant de prendre le volant.
Au-delà de ces taux, la conduite est considérée comme une infraction, voire un délit si le seuil de 0,8 gramme par litre est dépassé.
Pour résumer, entre 0,5g/l de sang et 0,8g/l de sang, nous sommes en situation contraventionnelle. Mais au-delà de 0,8g/l de sang, nous basculons dans une situation délictuelle, avec les conséquences qui en découlent.
Sanctions applicables en 2025 pour une alcoolémie comprise entre 0,2 et 0,8 g/L
Lorsqu’un conducteur présente un taux d’alcool compris entre le seuil autorisé et 0,8 gramme par litre, il s’expose à des sanctions immédiates. Cela équivaut à 0,2g/L de sang pour un conducteur disposant d’un permis probatoire, ou 0,5g/L de sang pour un conducteur expérimenté.
Cette infraction est classée comme une contravention de 4ème classe. Elle entraîne un retrait de 6 points sur le permis de conduire, une amende forfaitaire de 135 euros pouvant être majorée à 375 euros en cas de paiement tardif, voire portée à 750 euros devant un tribunal.
Dans certains cas, une suspension administrative du permis de conduire peut être prononcée par la préfecture pour une durée maximale de six mois.
Pour une personne en permis probatoire, dans la mesure où le conducteur n’a pas plus de 6 points lors de sa première année de permis, s’il est pris avec un taux supérieur à 0,2g/l de sang , il perdra donc directement son permis.
L’annulation du permis peut s’accompagner, en cas de récidive de conduite en état d’ivresse, de l’interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur. Dans ce cas, la conduite d’une voiturette ou d’une motocyclette légère est également interdite ; seule l’utilisation d’un vélo est possible.
Des peines complémentaires peuvent également être envisagées, comme l’obligation de sensibilisation à la sécurité routière via un stage dédié ou l’installation d’un éthylotest anti-démarrage.
Alcool au volant et délit : que risque-t-on en cas de taux supérieur à 0,8 g/L ?

Dès lors qu’un conducteur présente un taux d’alcoolémie égal ou supérieur à 0,8 gramme par litre de sang, il commet un délit routier. En 2025, les sanctions en cas d’infraction au code de la route sont lourdes et dissuasives. Le retrait de six points sur le permis est systématique.
Le conducteur risque une amende pouvant atteindre 4 500 euros, une peine de prison allant jusqu’à deux ans maximum, ainsi qu’une suspension, voire annulation du permis de conduire pouvant durer jusqu’à trois ans.
En cas de récidive, ou si l’infraction est accompagnée d’un accident corporel, ces peines peuvent être aggravées : le permis peut être annulé, et une interdiction de le repasser pendant plusieurs années peut être prononcée.
Des sanctions complémentaires, comme l’interdiction de conduire certains types de véhicules ou l’installation obligatoire d’un éthylotest anti-démarrage, sont fréquemment appliquées.
Exemples récents illustrant les sanctions pour alcool au volant
En mai 2024, un conducteur récidiviste a été condamné à douze mois de prison avec sursis et 400 euros d’amende pour avoir conduit avec un taux de 1,5 gramme par litre d’alcool dans le sang. Son permis était déjà suspendu lors du contrôle.
D’autres affaires jugées en 2024 montrent que des conducteurs contrôlés entre 0,5 et 0,8 g/L ont souvent vu leur permis suspendu pour plusieurs mois, avec des amendes pouvant atteindre plusieurs centaines d’euros.
Ces cas concrets rappellent la rigueur de la justice face aux conduites dangereuses et l’importance du respect des seuils légaux d’alcoolémie pour minimiser les risques routiers.
Pour aller plus loin, il faut savoir que même si seul le juge décide des sanctions lors du procès, les forces de l’ordre transmettent leurs impressions au tribunal.
Il convient donc de garder en tête de conserver un comportement respectueux lors du contrôle routier , d’autant plus en situation d’infraction. Un comportement incorrect pourrait vous porter préjudice ultérieurement au procès.
Comment prévenir les risques liés à l’alcool au volant en 2025

Pour limiter les drames liés à l’alcool au volant, la prévention est la clé.
En premier lieu, il convient de rappeler qu’il est fortement recommandé de ne jamais prendre le volant après avoir consommé de l’alcool.
Si vous avez consommé de l’alcool, adoptez les bons réflexes comme : l’utilisation d’un éthylotest personnel avant de prendre le volant, le recours à un conducteur désigné, ou l’option d’un retour en taxi, VTC ou hébergement chez un proche sont des comportements responsables à adopter systématiquement.
Concernant l’éthylotest, n’hésitez pas à vérifier en amont la date de péremption (environ deux ans à compter de la date de production).
Des solutions efficaces pour éviter de mettre sa vie et celle des autres en danger.
Pour aller plus loin et faire prendre conscience des effets en toute sécurité, GOTODRIVE propose des ateliers innovants, tels que des parcours en kart équipés de lunettes simulant un taux d’alcool de 0,8 g/L à 1,5 g/L.
L’objectif ? Sensibiliser de manière participative et ludique à la perte de perception des distances et de temps de réaction.
Ces formations, destinées aux entreprises ou au grand public comme lors d’événements organisés par des municipalités par exemple, démontrent concrètement les effets désastreux de l’alcool sur la conduite.
En connaissant les sanctions encourues et en anticipant ses trajets, chacun peut agir de façon responsable et contribuer à améliorer la sécurité sur les routes.