
L’autonomie en véhicule électrique
axe sur les Véhicules de Sociétés (TVS) est remplacée par deux nouvelles contributions annuelles :
- la taxe annuelle sur les émissions de CO²
- la taxe annuelle sur l’ancienneté des véhicules.
Ces réformes fiscales s’appliquent à l’ensemble des véhicules utilisés par les entreprises, y compris les voitures particulières mises à disposition des salariés ou utilisées dans le cadre professionnel.

Taxe CO₂ et taxe sur l’ancienneté : un système moins avantageux pour les entreprises ?
Contrairement à ce que l’on pourrait espérer, cette évolution ne rime pas forcément avec allègement fiscal. Bien au contraire : dans de nombreux cas, le montant global de taxation peut être plus élevé qu’avec l’ancienne TVS.
Prenons un exemple concret : si vous avez dans votre parc un véhicule essence thermique respectant les limites d’émission Euro 5/6, dont le taux d’émission de CO² et de 160g/km et que vous utilisez ce véhicule 365 jours par an, alors le montant annuel de vos taxes sera de 2133€ selon le site !
Impact fiscal pour les flottes automobiles d’entreprise
Ce nouveau dispositif incite clairement les entreprises à verdir leur parc automobile. En effet, plus un véhicule est ancien et émetteur de CO₂, plus sa taxation annuelle sera élevée. À l’inverse, les véhicules hybrides rechargeables ou 100 % électriques peuvent bénéficier d’une exonération ou d’un allègement significatif.
Pourquoi anticiper ces évolutions fiscales ?
Pour limiter l’impact de ces nouvelles taxes sur votre budget, il est essentiel d’optimiser la gestion de votre flotte :
- en renouvelant progressivement les véhicules polluants,
- en évaluant le coût total de possession (TCO) avec les nouvelles règles,
- ou en testant l’intégration de véhicules électriques via la location ou l’essai longue durée.
Comment échapper à la taxe sur les émissions de CO₂ ?
Depuis 2025, il devient presque impossible d’échapper à la nouvelle taxe sur les véhicules d’entreprise, sauf à faire évoluer son parc vers des véhicules 100 % électriques. Ce sont, à ce jour, les seuls modèles totalement exonérés de la taxe annuelle sur les émissions de CO₂ et de la taxe sur l’ancienneté.
Cette transition pose toutefois plusieurs questions stratégiques pour les entreprises :
- Quel coût ?
- Comment recharger efficacement ?
- Comment faire adhérer les équipes à un tel changement, surtout quand le véhicule fait partie de la rémunération en nature, au travers du véhicule de fonction ?
Le coût global à considérer : le TCO (Total Cost of Ownership)
Pour évaluer l’intérêt économique d’une flotte électrique, il faut aller au-delà de la seule taxe CO₂. Le véritable indicateur est le TCO ou Total Cost of Ownership, autrement dit le coût global de possession du véhicule (achat, entretien, énergie, fiscalité, valeur résiduelle…).
Ce coût varie fortement selon les constructeurs et les politiques commerciales, ce qui rend difficile une estimation universelle. Le plus judicieux reste de consulter vos interlocuteurs habituels au sein des marques automobiles ou de simuler le TCO de votre flotte sur la base de vos usages réels (kilométrage, durée de détention, type de trajets…).
Véhicule électrique : une rentabilité croissante dès 20 000 km/an
Cependant, selon une étude publiée par le site Go Electra, le TCO d’une petite citadine électrique sur 5 ans et 75 000 km est de 35 000 € contre 38 000 € pour son équivalente thermique. Et au-delà de 20 000 km/an, le véhicule électrique devient systématiquement plus économique.
Comment et où recharger mon véhicule ?
On distingue globalement 3 types de recharges :
- La recharge lente
- La recharge accélérée
- La recharge rapide
Pour caricaturer, on peut dire que la recharge lente se fera chez soi, la recharge accélérée dans la plupart des centres commerciaux ou sur son lieu de travail, et la recharge rapide surtout sur les aires d’autoroutes :
| Type de recharge | Puissance | Temps pour 80% de recharge | Lieu principal | Idéal pour : |
| Lente | 3,7kW et – | 8 à 20h | Maison (prise) | Petits trajets, recharges nocturnes |
| Accélérée | De 7 à 22kW | 2 à 8h | Maison (prise), parkings, lieu de travail | Usage quotidien, recharges rapides |
| Rapide | 50kW et + | 15 à 60 mn | Autoroutes, stations, certains parkings | Longs trajets, recharges express |
Evidemment, les tarifs varient selon la vitesse de recharge. La Voix du Nord présentait ces tarifs moyens en avril 2025 :

Perception de l’autonomie par les usagers / collaborateurs

Mais finalement, le plus difficile pour une entreprise lorsqu’elle prend la décision de passer d’un parc thermique à un parc électrique en tout ou partie, c’est de faire adhérer ses collaborateurs car la perception de cette nouvelle mobilité n’est pas toujours bonne.
L’autonomie est perçue comme insuffisante
Bien que les modèles récents atteignent 3 à 500km d’autonomie (voire plus), l’anxiété de l’autonomie reste un frein. Beaucoup d’usagers redoutent de tomber en panne avant d’avoir trouvé une borne de recharge, alors que dans la majorité des cas, leurs trajets quotidiens ne dépassent pas 50 à 80 km.
Cette perception, souvent héritée des débuts de l’électrique, tend pourtant à s’éloigner de la réalité : les modèles récents bénéficient d’autonomies largement suffisantes pour les usages professionnels et d’une recharge accélérée de plus en plus répandue.
Manque d’infrastructure de recharge
En milieu rural notamment, ou en copropriété, l’accès à des bornes est encore assez limité malgré une nette amélioration des points de charges publics. D’autre part, sur le plan professionnel : les entreprises peuvent désormais installer facilement leurs propres bornes sur site ou proposer des solutions de recharge à domicile pour leurs salariés.
Temps de recharge
Même avec une borne rapide, la recharge est perçue comme plus longue qu’un plein d’essence. En réalité, une recharge de 80 % peut être effectuée en 20 à 30 minutes sur les bornes ultra-rapides, et les trajets professionnels quotidiens se gèrent très bien avec une recharge de nuit ou sur le lieu de travail.
Là encore, le ressenti des collaborateurs évolue avec la pratique.
Le facteur humain, clé du succès
La transition vers la mobilité électrique ne se limite pas à un changement de véhicule : c’est un changement de culture et d’habitudes.
Pour accompagner efficacement les équipes, il faut :
- Former à la gestion intelligente de la recharge (anticiper les trajets, optimiser les recharges partielles).
- Sensibiliser à la conduite spécifique des véhicules électriques (freinage régénératif, mode éco, planification des arrêts).
- Rassurer sur les avantages économiques et écologiques réels de la transition.
Ce changement demande un peu de pédagogie, mais il devient à la fois une nécessité économique (pour réduire les taxes et coûts d’exploitation) et un engagement environnemental fort.
Il faut accompagner nos collaborateurs dans cette transition
Il est donc de plus en plus important de former ces équipes à la meilleure utilisation de ces nouvelles mobilités dans le sens nouvelle énergie. Au risque de vouloir revenir en arrière à cause d’une perception d’autonomie trop faible de ces véhicules.
Alors, pour profiter pleinement des avantages que procurent nos véhicules électriques, nous devons impérativement former les conducteurs et leur apprendre ou leur faire prendre conscience de certains éléments :
- Comprendre les facteurs influençant l’autonomie d’un véhicule électrique
- Adopter les techniques d’écoconduite adaptées
- Optimiser l’utilisation de la batterie et des systèmes embarqués
- Planifier efficacement les recharges pour maximiser l’autonomie
En passant par des organismes de formation certifiés QUALIOPI ou équivalents, ces formations peuvent en plus être prises en charge en tout ou partie par les OPCO ou autre fonds social.

C’est le cas de GOTODRIVE : qui propose un module d’une ½ journée avec au programme : une introduction à l’autonomie du véhicule électrique (les facteurs influençant l’autonomie, les différences entre le véhicule thermique et le véhicule électrique, etc…)
Nous alternons ensuite entre des phases théoriques (conseils et techniques d’écoconduite et gestion intelligente de la recharge) et des phases pratiques (évaluation en situation, avant et après avoir reçu les conseils du formateur, au volant du véhicule électrique du participant).
Ce format est parfaitement modulable et adaptable à vos besoins spécifiques.
Contactez-nous, et nous étudierons ensemble la meilleure méthode pour accompagner vos équipes, selon vos spécificités !
Nous proposons également des formations en écoconduite en véhicule thermique, mais aussi d’autres formations sur les risques routiers.
GOTODRIVE intervient également sur des formats plus courts, adaptés à vos safety days, sur tous les sujets de prévention des risques routiers, d’écoconduite, et de nouvelles mobilités.